Lise Beckelynck – MSVA

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Âge : 30 ans.

Situation de famille : pacsée, une petite fille de 11 mois.

Habite Lille depuis 6 ans.

Profession : En cours de création d’entreprise.

Spor’ama : Pouvez-vous nous dire dans quelles circonstances vous avez découvert le foot fauteuil et peut-être aussi quelques mots de vos débuts dans le bénévolat ?

Lise BECKELYNCK : En 2007, j’ai effectué un stage dans le cadre de mes études d’éducatrice spécialisée à l’IEM Marc Sautelet. Ma maîtresse de stage, qui s’occupait de l’activité foot fauteuil, m’a fait découvrir cette discipline.

Deux ans plus tard, j’ai fait mon stage de 3e année d’éducatrice spécialisée à l’IEM Jean Grafteaux. Mon nouveau maître de stage s’occupait aussi de l’activité foot fauteuil et j’ai donc eu l’opportunité d’y participer chaque mercredi.

J’ai alors décidé d’en faire mon sujet de Travail de Fin d’Études.

L’une des équipes de Division 1 partait en week-end de compétition quelques semaines après le début de mon stage et comme l’un des joueurs avait besoin d’aide et qu’il manquait un chauffeur, je me suis portée volontaire… et c’est là que tout a commencé !

S : Vous avez 30 ans et on constate que les bénévoles s’engagent souvent un peu plus tard, quand ils sont installés dans la vie professionnelle, personnelle notamment. Quelles raisons vous ont poussée à vous engager si tôt ?

L.B. : Je ne peux pas vraiment dire que j’ai été poussée à m’engager. Je suis “tombée dedans”… un peu comme Obélix dans la potion magique, et maintenant c’est un réel besoin.

Certains pratiquent du sport, d’autres jouent aux jeux vidéo et bien pour moi c’est le bénévolat.

S : Faut-il avoir des compétences particulières pour être bénévole dans ce type de structure qui accueille des personnes à mobilité réduite ?

L.B. : Je pense qu’avant tout il faut être polyvalente, dynamique, autonome tout en ayant l’esprit d’équipe. Une association sportive comme la nôtre, ça bouge ! On ne met pas de freins.

Il n’est pas nécessaire d’avoir une connaissance dans le sport, dans la gestion associative ou dans le handicap pour s’investir. Chaque bénévole fait ce qu’il peut et veut faire, et on compose une équipe de bénévoles forte avec des gens qui prennent avant tout plaisir, toujours en fonction de leurs compétences.

S : Les activités sportives, culturelles permettent à des personnes présentant un handicap de s’épanouir pleinement, de gagner en autonomie, de s’insérer dans notre société. Quelle est la nature de votre engagement au Foot Fauteuil MSVA ?

En quoi participez-vous à cet épanouissement ?

L.B. : Pour que le club existe il faut bien évidemment que l’association fonctionne.

Mon poste de vice-présidente permet de répondre aux besoins de fonctionnement de l’association avec notamment l’aide des 4 autres membres du bureau directeur.

Nous mettons un point d’honneur à tenir notre rôle avec plaisir pour transmettre ce plaisir et veiller à l’épanouissement de chacun.

Au delà d’être vice-présidente, je suis une grande supportrice, alors oui, il y a la gagne, oui, il a des victoires, mais il y a aussi des défaites. L’important c’est le partage et le “vivre ensemble”.

On apprend de chacun, et on partage beaucoup plus que l’amour du ballon rond.

S : Êtes-vous vous-même sportive, avez-vous pratiqué ou pratiquez-vous encore un sport ?

L.B. : Est-ce que la gymnastique des neurones pour remplir les dossiers de subventions ça compte ?

Plus sérieusement, j’ai fait de la gymnastique d’agrès étant jeune ainsi que du hip hop, mais ça, c’était avant !

S : Qu’est-ce que vous aimez dans le sport, dans la vie en général ?

L.B. : Inévitablement le partage et les valeurs qui s’en dégagent : l’entraide, l’esprit d’équipe, la tolérance et un peu la gagne quand même… Des valeurs qui ont encore plus de sens dans le monde du handisport et que j’applique autant que je peux dans ma vie quotidienne.

S : Pouvez-vous nous donner un souvenir fort vécu avec le Foot Fauteuil MSVA ?

L.B. : De loin notre victoire en coupe d’Europe des clubs en 2013 à Châtenay-Malabry en région parisienne. J’ai vécu cette semaine de compétition comme une réelle parenthèse enchantée. Nous avons eu des moments forts, des moments de grands suspenses avec une finale aux tirs au but contre l’équipe anglaise d’Albion.

C’était intense, beau et unique. Je remercie encore nos sportifs.

S : Avez-vous une citation qui illustre votre engagement dans le bénévolat sportif, qui vous fait avancer au quotidien ?

L.B. : “En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant” – Nelson Mandela.

Spor’ama 82 – Mars 2019

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